Des femmes et des filles font la queue à une usine de filtration de l’eau installée par l’OIM dans le district de Dadu, garantissant ainsi un accès à l’eau potable. Photo : OIM 2023/Muhammad Zeeshan Siddiqui

Pakistan – Au lendemain des inondations dévastatrices qui ont traversé le Pakistan en 2022, les femmes et les filles portaient un poids disproportionné. Les maisons ont été détruites, les infrastructures endommagées, et l’accès à l’eau salubre et à l’assainissement était devenu encore plus difficile, amplifiant les vulnérabilités auxquelles sont confrontées les communautés, en particulier les femmes et les filles. 

Nisha, une petite fille résiliente de sept ans habitant dans le district de Mirpurkhas, dans le Sind, se souvient très bien des difficultés qu’a vécues sa famille après les inondations dévastatrices de 2022. Les souvenirs de cette journée sont encore présents dans son esprit et celui de toute sa famille, qui a été déplacée pendant quatre mois. 

À leur retour dans leur village, ils ont vu leur maison et les latrines détruites. 

Nisha se lave les mains à l’extérieur des latrines construites par l’OIM, avant d’aider sa mère à préparer un repas. Photo : OIM 2024/Muhammad Zeeshan Siddiqui

L’eau potable étant devenu un luxe, Nisha et ses sœurs devaient parcourir plusieurs kilomètres à pied chaque jour pour accéder à cette ressource devenue inaccessible. En tant que jeune fille, Nisha était en proie à la peur, en particulier dans la nuit noire, où elle était obligée de se soulager dans les champs, après avoir perdu l’accès aux toilettes. 

Le besoin urgent d’eau et d’installations sanitaires a conduit l’OIM à construire des latrines et des stations de lavage des mains dans le village de Nisha. Cela a apporté à Nisha et à sa communauté un grand soulagement, lui offrant un environnement plus sûr et plus hygiénique.  

« Maintenant, je peux utiliser les latrines sans crainte, même pendant les heures les plus noires », confie Nisha. 

Les femmes parées de bracelets traditionnels recueillent de l’eau potable d’une pompe manuelle installée par l’OIM au Pakistan dans le district de Mirpurkhas. Photo : OIM 2024/Muhammad Zeeshan Siddiqui

Accompagnée par sa mère à une séance d’information sur les questions d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) organisée par l’OIM au Pakistan et son partenaire dans leur village, Nisha et d’autres membres de la communauté apprennent les bonnes règles d’hygiène face aux risques croissants associés aux maladies transmises par l’eau. 

Forte de ses nouvelles connaissances, Nisha a décidé d’enseigner à ses camarades d’école les bonnes techniques de lavage des mains, sensibilisant ainsi les enfants à la gestion de l’hygiène. 

Sampa ramène chez elle une jarre remplie d’eau potable de la nouvelle pompe manuelle installée par l’OIM dans son village. Photo : OIM 2024/Muhammad Zeeshan Siddiqui

Sampa, une veuve de 55 ans habitant le district de Mirpurkhas, a trouvé refuge sur la digue pendant les inondations. Confrontée à d’immenses difficultés et à l’absence d’accès à l’eau salubre, elle est tombée malade après avoir consommé de l’eau contaminée. 

Comme Nisha, sa maison a été fortement endommagée par les inondations. 

La responsabilité de s’occuper de son enfant de 10 ans pesant lourdement sur ses épaules, les difficultés de Sampa ont été aggravées par la rareté de l’eau salubre en raison de la dévastation provoquée par les inondations. Les tâches quotidiennes devenaient laborieuses car elle devait parcourir de longues distances à pied sous un soleil de plomb pour aller chercher de l’eau, ce qui était particulièrement difficile compte tenu de son âge. 

Des femmes collectent de l’eau potable d’une pompe manuelle installée par l’OIM au Pakistan et son partenaire dans leur village. Photo : OIM 2024/Muhammad Zeeshan Siddiqui

La pompe manuelle en plomb installée par l’OIM dans le village de Sampa, ainsi que les toilettes et les stations de lavage des mains, ont grandement amélioré l’accès à l’eau et aux services d’hygiène. Sampa n’a plus à se soucier du périple ardu pour aller chercher de l’eau et peut désormais accéder facilement à l’eau salubre. 

« Je n’ai plus mal au dos à force de porter de l’eau sur des kilomètres », confie Sampa. « Grâce à l’accès à l’eau juste ici dans le village, ma santé et le bien-être de ma communauté se sont fortement améliorés », a-t-elle ajouté. 

Les histoires de Sampa et de Nisha mettent en évidence l’impact transformateur de l’accès à l’eau salubre et à l’assainissement pour les femmes et les filles. L’accès aux services d’eau, d’assainissement et l’hygiène est crucial pour la santé et le bien-être humains. 

Écrit par Maha Akbar, chargée de communication, OIM Pakistan 

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