El Salvador, 14 décembre 2023 – La naissance de leur premier enfant, Victoria, fut un moment de grande joie pour Mariella Ramirez et son mari. Originaires du Salvador, ils ont décidé de traverser la frontière vers le Guatemala, où ils ont trouvé de meilleures opportunités de travail pour aider leur famille à s’épanouir. Cependant, la joie de la naissance d’un nouvel enfant s’est vite transformée en frustration : sans documents appropriés, ils ne pouvaient pas retourner au Salvador pour présenter Victoria au reste de leur famille.
« Les bureaux pour obtenir un passeport sont très loin de chez nous et il nous faut beaucoup d’argent et de temps pour y aller et accomplir cette procédure », confie Mariella.
Mariella et son mari ne sont pas des cas uniques. La migration a toujours fait partie intégrante des communautés qui partagent des cultures et coutumes similaires des deux côtés de la frontière. En raison de la distance avec les centres politiques et économiques de leur propre pays, les personnes ont toujours franchi les frontières en quête de meilleures possibilités.
La grand-mère maternelle et les sœurs de Mariella, qui vivent toujours au Salvador, attendaient avec impatience le moment où elles pourraient les prendre dans leurs bras, elle et la petite Victoria.
Heureusement, elle a appris qu’une initiative de délivrance de cartes de transit frontalier aurait lieu là où elle habitait. La carte délivrée par le gouvernement du Salvador et soutenue par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) permettrait à sa fille de traverser la frontière sans avoir besoin d’un passeport, facilitant ainsi les futures réunions familiales.
Elle permet aux enfants de parents salvadoriens, aux adolescents et à leur famille vivant dans la région frontalière d’avoir accès à des services de base tels que la santé et l’éducation, garantissant leur bien-être et leur développement.
Cette carte frontalière facilite également le commerce entre les deux régions, favorisant le développement économique et créant des opportunités de croissance et de prospérité dans les communautés frontalières.
Une carte frontalière comme celle offerte par le gouvernement du Salvador contribue à atteindre l’Objectif 11 du Pacte mondial sur les migrations, qui vise à s’assurer que les États gèrent les frontières de manière intégrée, sûre et coordonnée.
« La carte nous permettra de traverser la frontière et de retrouver notre famille. Ma fille pourra être avec ses proches sans aucun problème. C’est une grande aide et nous pourrons ainsi créer des souvenirs mémorables. Maintenant, nous pouvons étreindre nos proches au Salvador quand nous le souhaitons, sans nous inquiéter des coûts et de la distance », a ajouté Mariella.
En plus de la petite Victoria, 1 275 autres enfants et adolescents ont obtenu cette carte en 2023, montrant comment des mesures peuvent être mises en œuvre pour permettre un transit rapide et en toute sécurité et ainsi promouvoir le bien-être et le développement des communautés frontalières.
La rencontre entre Victoria et sa famille maternelle nous rappelle le pouvoir des liens familiaux et de l’amour qui transcende les frontières. Pour des familles comme la sienne, une migration bien gérée peut être une alternative pleine d’espoir et d’opportunités, susceptible de transformer les communautés au profit de tous.
Texte de José Miguel Gómez et Tiffany Chicas, OIM Salvador.